Il s’agit ici des règles de concordance qui régissent les situations qui ne dépendent pas directement de la concordance d’antériorité, de celle du subjonctif, de l’hypothèse ou du discours rapporté.
L’habitude, la situation de base, une explication intercalée dans un récit s’expriment à l’imparfait.
Exemples :
Les élèves lisaient quand la sonnerie a retenti.
En 1920, les femmes ne portaient pas de pantalons.
Un fait qui s’est passé une fois se met au passé simple (PS) dans le registre littéraire, au passé composé (PC) dans le registre familier.
Exemples :
Ce jour-là, il partit plus tôt.
Il est sorti à huit heures.
Un fait qui s’est passé avant un autre se met au plus-que-parfait (PQP -> analepse), s’il s’agit d’un temps du passé et qu’il n’y pas de subordonnant quand/dès que/lorsque/après que/…
Exemples :
Il avait fini son travail, il sortit.
Comme il avait fini son travail, il sortit.
Voici maintenant deux phrases montrant bien l’importance du choix des temps :
- Quand il est entré, les élèves se sont levés.
- Quand il est entré, les élèves se levaient.
Dans la phrase 1, les élèves se lèvent parce qu’il entre. Dans la phrase 2, il n’y a pas de rapport causal entre les actions. Il s’agit seulement d’une coïncidence.
Dans les phrases suivantes, l’emploi du PS/PC ou de l’imparfait change le point de vue sur l’action :
1. D’un coup, le ciel s’est couvert, il a tonné, le vent a fraîchi.
2. Le ciel était couvert, il tonnait, le vent fraîchissait, Mario décida de rentrer au port.
S’il s’agit bien du même orage, dans la phrase 2, la description de l’orage sert de cadre à la décision de Mario qui devient l’événement important du paragraphe. Dans la phrase 1, c’est l’orage qui constitue l’événement essentiel du paragraphe.